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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, janvier 19, 2020

Un orteil et demi en jeunesse

J'avais vu que ce samedi et dimanche, dans la chapelle Saint Michel et dans celle des Cordeliers, se tenait une exposition de travaux des élèves de l'ESAA (Ecole d'Art supérieure d'Avignon), j'avais eu bien entendu envie d'y aller voir et m'étais dit que cela pourrait intéresser des garçons de Rosmerta.
Mais comme suis partie en retard, comme je n'avais pas annoncé cela – vu vendredi soir uniquement –, comme je ne savais pas qui serait présent et que je me refuse à passer le nez dans les dortoirs et chambres, comme j'avais un peu peur que ce soit un peu trop «conceptuel», pour une entrée aisée en contact avec les oeuvres, comme ai scrupule à ne garder que les côtés agréables de leur vie (même si j'avais bossé avec eux jeudi) me suis dit tant pis et m'en suis allée dans le plaisir de voir le bleu gagner sur la brouillasse blanche dans le ciel...
Suis arrivée la première, pendant qu'un homme finissait de régler la lumière, pendant que les deux quinquas masculins, professeurs en rondeurs attentives comme on en voudrait, et quelques toutes jeunes femmes jugeaient de leur accrochage, revenaient sur les quelques oeuvres sélectionnés, ai tout de suite pensé : zut ça aurait plu
Alors ai pris quelques photos pour leur montrer, des dessins, masques de céramique, petites plaques, inclusions... en m'arrêtant pour quelques mots avec un professeur,
et malheureusement ai loupé les deux photos prises des plaques gravées (pas les deux plus belles) et des tirages exposés au centre, parce que c'est ce qui me plaisait le plus et parce que les regardait avec leur auteur (doit-on dire autrice?) et que l'important était nos yeux qui caressait et le plaisir que nous avions à en parler...
et puis pendant que d'autres visiteurs arrivaient leur ai annoncé la possible visite de nos jeunes amis
et j'ai repris l'arc de cercle de la rue vers les Cordeliers,
mais la chapelle était réservée à des performances, la première ayant lieu à quinze heures... alors me suis contentée d'un court échange, un peu rapidement, un peu timidement, intimidée que j'étais par un long et mince jeune homme, à moitié assis, à moitié debout avec une grâce de dandy et dont le regard, la bouche étaient d'un très charmant ironiste...

ai continué jusqu'à la rue Carnot, la rue Pasteur, ai croisé un des jeunes qui m'a interpelée, lui ai parlé de l'exposition.... suis arrivée en plein lavage des sols que deux mamas maghrébines inondaient,frottaient avec toute l'énergie rieuse dont elles sont capables, ai montré les photos aux quatre garçons présents qui les ont aimées – surtout les grands dessins – mais qui, malgré mes assurances, semblaient craindre un peu de se risquer à pénétrer ainsi dans des lieux inconnus (et les trois «intellectuels» qui ont plus d'aisance n'étaient pas là – justement parce qu'ont plus grande aisance). En repartant j'ai rencontré le premier qui m'a demandé des précisions, a décidé d'aller au moins assister à la performance et pensait en entrainer quelques-uns vers la chapelle Saint Michel... et moi n'ai plus rien fait de notable (j'avais décidé que j'étais crevée).

4 commentaires:

Godart a dit…

Toujours émouvant ces œuvres de jeunesse. Et vous d'essayer de faire du lien et du liant entre des jeunes qui n'ont pas forcément bénéficié des mêmes chances.

Claudine a dit…

eh oui, cœur pincé quand on pense à tout ce qu'on n'a pas réussi à leur transmettre. Mais ils se défendent bien les jeunes et se constituent leur propre bibliothèque mentale <3

Brigetoun a dit…

Godart, les jeunes avignonnais étaient intéressés… les garçons (surtout ceux que j'ai vu qui sont des nouveaux arrivants) ont beaucoup vécu déjà mais ça les rend timides - nous proposons

Brigetoun a dit…

Claudine, on n'a pas cherché à leur transmettre (sauf le trio "intellectuel" qui avale, digère, profite avec brio) ils d"couvrent et il y a beaucoup trop à découvrir - sont passablement épuisés aussi au début