Livraison ce matin (ai admiré depuis mon palier la force du grand bonhomme qui a monté le tout jusqu'à moi d'un seul élan) de trois kilos de pommes de terre, un bulbe de céleri, quatre courgettes, un fenouil, cinq cent grammes de carotte, trois gros oignons blancs et trois gousses d'ail, cinq cent grammes d'asperges blanches et deux cent cinquante grammes d'asperges vertes, un bouquet de cerfeuil que je ne devrais pas utiliser si je suis sage autrement qu'avec mes yeux et le nez, un litre d'huile d'olive de Barbentane, deux petits pots d'aïoli artisanal et deux cents grammes de cabillaud, ce qui devrait, sous réserve d'y ajouter dans dix jours quelques primeurs et filets de morue, et avec ma réserve d'huile, de pâtes et de thon, assurer le gros de ma subsistance pour un long moment.
Pendant que la pile de livres non encore lus et tous les livres que veux relire, le soleil (froid aujourd'hui) revenu sur la ville, les nuages à venir, quelques visites à la « loggia » de la Collection Lambert (fenêtre, vitrine sur le côté de la grande galerie en retour au re-de-chaussée derrière laquelle sont organisées, je viens de la découvrir, de petites expositions hebdomadaires), les deux rendez-vous à Rosmerta chaque semaine et l'expédition vaccin, flatteront mon actuelle et très égoïste envie de déconnexion (si ce n'est consommation muette). Caprice qui devient très fréquent.
Avec mes sincères souhaits amicaux à vous adressés.
16 commentaires:
C'est drôle, vous faites des provisions comme en temps de confinement alors que toute la "nouvelle politique" (sanitaire) de ce gouvernement est désormais tournée vers le dehors et encourage à "faire à l'extérieur tout ce que l'on peut faire à l'extérieur" (dixit le porte-parole Gabriel Attal).
Enfin, vous aurez du stock, plus les livres : de quoi se plaint-on ? :-)
Tous ces ingrédients de choix forment un poème à déguster à la mi-journée.
Dominique sans rapport avec le confinement (pas de papier Q ou de pâtes) mais tout rapport avec les kilos de patates, les céleris raves bien danse et les bouteilles ou bidons d'huile)... le fais depuis cet hiver toutes les deux ou trois semaines - crevant de trimbaler ça et le hisser , seul inconvénient pas de choix possible et produits frais peu variés
Godart, c'est sensé durer BEAUCOUP plus longtemps que ça !
la rémoulade la rémoulade !!! (PdB)
Des réserves pour soutenir un siège ou un hypothétique - comment dit-on déjà ? - confiture ?
Ah si je n’étais pas si loin je m’inviterai pour le café
mais ne pas compter sur moi maintenant pour cuisiner une sauce selon les formes
Pierre, pour éviter de charrier et hisser kilos de patates, et bouteilles ou bidons d'huile (et du coup des légumes frais pour une semaine)
Bon appétit ! et puis bonne lecture puis sieste...
L'égoïsme a une bonne tête somme toute
Caroline le café je ne l'achète pas aux halles... me reste un paquet de péruvien commerce équitable, mais je ne le fais qu'avec une grande cafetière italienne, plus d'espresso (snif)
Claudine, et autres petites choses (mais calfeutrée sur mon petit domaine intellectuel ou non, égoïstement, besoin un peu)
Je ne sais pas si on peut parler d'égoïsme? Peut-être est au contraire un repli nécessaire, une stratégie de survie parce que si l'on est un tant soi peu sensible à ce qui arrive autour de nous on reçoit de plein fouet la brutalité. Et elle est intolérable. Un temps d'apnée est impératif.
Merci en tous cas pour votre savoureux panier provençal. Composer des paniers, des bouquets, ranger ses placards, sa bibliothèque, feuilleter, flâner, faire de l'harmonie en solitaire. Une nécessité pour retrouver l'élan vers les autres?
d'autant que, par nature, suis un animal solitaire même si j'ai changé avec l'âge...
huile de barnetane..je me demande ce qu'est son goût ? ;-)
Barbetane... assez fruitée
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