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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, avril 11, 2021

Cueillir couleurs

Réveil tardif, très tardif, avec une envie d'asperges autres que celles ayant fait de kilomètres en camion frigorifique et de poisson à forme de poisson, un tour rapide sur internet en luttant contre le désir de rattraper retard (pour éviter poussée de tension) et, pour modérer mes élans prendre panier mal aisé à porter plutôt que chariot


et m'en aller dans la ville au dessus de laquelle les nuages retenaient leur envie de se répandre


contrecarrer un début de blues en cueillant des couleurs, dans la rue



et sur les étals des halles

mais malheureusement céder à trop d'envies, un peu pour mon porte-monnaie, surtout pour mes bras.... rentrer en faisant des haltes, sourire négativement à deux offres d'aide en chemin, mais accepter celle de ma gentille voisine rencontrée sur le pas de la porte, qui a remonté, avec ma charge, la volée d'escalier

trier, conditionner le butin, faire déjeuner solide et courte sieste, finir de se désoler l'âme en lisant quatre articles du Monde Diplomatique, ne rien faire, sauf l'écoute des quatre dernières lectures de Proust par les comédiens du Français, et la lecture d'un des livres du paquet-cadeau, « Pour que chantent les salamandres » d'Aurélia Lassaque, publié par les Editions Bruno Doucey https://www.editions-brunodoucey.com/pour-que-chantent-les-salamandres/, tentant de deviner le sens en lisant l'occitan, retrouvant même charme avec le français

Es l'ora que las goitas

Atravèrsan de corredors

En trigossar de gonèlas

Pesugas coma de fialats de pesca.

...

L'ora que la vièlhas

Portant de salles

Dessenhan dis los regarge

De remembres de noças e de dentèlas.


C'est l'heure où les jeunes filles

Traversent des couloirs

En trimbalant des jupes

Lourdes comme des filets de pêche.

...

L'heure où les vieilles femmes

Vêtues de châles

Dessinent dans leur sillage

Des souvenirs de noces et de dentelles.

Paumée mon pauvre, tu te démodes de plus en plus ou je te sers de plus en plus mal, mais, pardonne-moi, je ne renonce pas pour le moment.


8 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Marché toujours bien achalandé ! C'est vrai qu'il est ouvert ici le dimanche...
Bonne journée ! :-)

ˉ│∩│ˉˉˉˉˉˉˉ│∩│ˉˉˉˉˉˉˉ│∩│ˉ a dit…

Y aurait-il une mode pour les blogs ?
Comme une mode du style de langage ?

Brigetoun a dit…

ici aussi(ouvert le dimanche) mais fermé le lundi
et les clients commencent enfin à revenir, c'est vrai que là c'était le samedi jour où avant le Covid je n'arrivais pas à me faire servir (là j'ai attendu quelques minutes) mais un bon signe : deux des stands qui avaient fait faillite ont rouvert

Brigetoun a dit…

Michel il semble : depuis deux ans j'ai perdu la moitié de mes lecteurs et là hier c'était mer basse jusqu'à en être comique - ma foi tout vieillit (sourire)

Michel Benoit a dit…

Les blogs sont comme les livres : si l'on soigne leur support, ils ont une ambition d'éternité devant laquelle la mode est bien peu de chose.

Brigetoun a dit…

Michel suis pas soigneuse (rire, mais c'est vrai)

mémoire du silence a dit…

Et moi j'aime paumée même si silence souvent je fais
oui j'aime paumée même si démodé dixit sa créatrice
il est des démodés qui nous ravissent le coeur

merci paumée

Brigetoun a dit…

merci d'ailleurs j'ai toujours aimé être hors la mode (le seul truc qui m'agace légèrement sur "les réseaux sociaux" c'est que je suis, sauf pour des détails, assez en accord avec les autres... pas l'habitude)