Réveil tardif, très tardif, avec une envie d'asperges autres que celles ayant fait de kilomètres en camion frigorifique et de poisson à forme de poisson, un tour rapide sur internet en luttant contre le désir de rattraper retard (pour éviter poussée de tension) et, pour modérer mes élans prendre panier mal aisé à porter plutôt que chariot
et m'en aller dans la ville au dessus de laquelle les nuages retenaient leur envie de se répandre
contrecarrer un début de blues en cueillant des couleurs, dans la rue
et sur les étals des halles
mais malheureusement céder à trop d'envies, un peu pour mon porte-monnaie, surtout pour mes bras.... rentrer en faisant des haltes, sourire négativement à deux offres d'aide en chemin, mais accepter celle de ma gentille voisine rencontrée sur le pas de la porte, qui a remonté, avec ma charge, la volée d'escalier
trier, conditionner le butin, faire déjeuner solide et courte sieste, finir de se désoler l'âme en lisant quatre articles du Monde Diplomatique, ne rien faire, sauf l'écoute des quatre dernières lectures de Proust par les comédiens du Français, et la lecture d'un des livres du paquet-cadeau, « Pour que chantent les salamandres » d'Aurélia Lassaque, publié par les Editions Bruno Doucey https://www.editions-brunodoucey.com/pour-que-chantent-les-salamandres/, tentant de deviner le sens en lisant l'occitan, retrouvant même charme avec le français
Es l'ora que las goitas
Atravèrsan de corredors
En trigossar de gonèlas
Pesugas coma de fialats de pesca.
…...
L'ora que la vièlhas
Portant de salles
Dessenhan dis los regarge
De remembres de noças e de dentèlas.
C'est l'heure où les jeunes filles
Traversent des couloirs
En trimbalant des jupes
Lourdes comme des filets de pêche.
…...
L'heure où les vieilles femmes
Vêtues de châles
Dessinent dans leur sillage
Des souvenirs de noces et de dentelles.
Paumée mon pauvre, tu te démodes de plus en plus ou je te sers de plus en plus mal, mais, pardonne-moi, je ne renonce pas pour le moment.
8 commentaires:
Marché toujours bien achalandé ! C'est vrai qu'il est ouvert ici le dimanche...
Bonne journée ! :-)
Y aurait-il une mode pour les blogs ?
Comme une mode du style de langage ?
ici aussi(ouvert le dimanche) mais fermé le lundi
et les clients commencent enfin à revenir, c'est vrai que là c'était le samedi jour où avant le Covid je n'arrivais pas à me faire servir (là j'ai attendu quelques minutes) mais un bon signe : deux des stands qui avaient fait faillite ont rouvert
Michel il semble : depuis deux ans j'ai perdu la moitié de mes lecteurs et là hier c'était mer basse jusqu'à en être comique - ma foi tout vieillit (sourire)
Les blogs sont comme les livres : si l'on soigne leur support, ils ont une ambition d'éternité devant laquelle la mode est bien peu de chose.
Michel suis pas soigneuse (rire, mais c'est vrai)
Et moi j'aime paumée même si silence souvent je fais
oui j'aime paumée même si démodé dixit sa créatrice
il est des démodés qui nous ravissent le coeur
merci paumée
merci d'ailleurs j'ai toujours aimé être hors la mode (le seul truc qui m'agace légèrement sur "les réseaux sociaux" c'est que je suis, sauf pour des détails, assez en accord avec les autres... pas l'habitude)
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