Matin, une velléité d'exploration des housses de vêtements... le ciel bleu y incitait, le froid me dissuadait, en accord avec ma paresse somnolente... écoutant vieille émission (2010) France Culture où Alain Veinstein recevait, à propos des «plumes d'Eros» Bernard Noël https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/bernard-noel-les-plumes-deros-est-une-tranche-doeuvres-et-une-tranche-de-vie-qui-coupe-a-travers, n'ai sorti que choses trop légères et trop habillées... et en suis resté là et à un petit entassements de choses à repasser, ranger, ne pas porter.
Fin de journée, dans le bleu, la lumière, les ombres, un air que ne balayait plus de souffle brutal et frais, en ayant délicieusement un peu trop chaud, départ vers Rosmerta,
un moment de discussion/plaisanteries dans la seconde cour, le retour des garçons en stages, las du Ramadan... une intéressante réunion de bénévoles, un adieu aux minuscules habitants qui jouaient, à Mamadou le petit, la mascotte, qui court maintenant avec des rires hurleurs et secouait le portail pour m'appeler,
avant un retour dans le calme, ponctué du vrombissement des motos de livraison, des rues désertes où, un peu avant huit heures, la lumière commençait à descendre avec des petits flashs dorés,
Et pendant le jour, un peu d'Afrique avec bribes de télévision locale, et une errance dans l'anthologie de Hamidou Dia «Poètes d'Afrique et des Antilles» – arrêts sur deux maliens :
Gaoussou Diawara (Ouélessebougou, Mali, 1940 - 2018)
«… De ta voix plus sonore
Que le chant des tabalas
Tu me dis : «Poète, je suis ta mère,
L'avenir trempé dans les cascades du soleil,
La patrie merveilleuse des géants futurs...
Je suis l'Afrique.
L'aube a dissipé mes ténèbres
Et le soleil apporte
Mon jour plein de rêves
D'amour et d'idéal
…
Lutte, poète
Jusqu'au jour où sera brisée
La chaine du dernier forçat africain
Jusqu'au jour où voleront en poussière
Toutes les Bastilles du vingtième siècle,
Jusqu'au jour où le rire aux lèvres
Les mères sans angoisse
Berceront leurs enfants
Sous la mélodie bleue des étoiles».
Et son cadet Yambo Ouologuem (Bandiagra pays Dogon, Mali, 1948 – Sévaré 2017) https://fr.wikipedia.org/wiki/Yambo_Ouologuem
«Mon sang
est un jardin brûlé
Galère sonnante
Où je cherche un homme
Vengeance échevelée de guêpes fouinant mes poings
Et le temps pauvre en archipel de solitude..»
8 commentaires:
Des mots ..comme une mélopée
merciiiiii pour ton passage Arlette.
joli dessin spontané et malin... :-)
Mélopée : un joli mot quand il ne dit pas les pleurs.
Dominique, n'est-ce-pas ? et merci pour votre passage
Pierre, joli mot qui dit aussi musique
bleu intense
beauté des platanes
ombres portées
sur le pavé
vert tendre sur bleu
le Mali dessiné
les rires de Mamadou
comme éclats de soleil
l'Afrique est dans la rue
sa poésie nous colore le coeur
merci
merci
Maria, bien besoin de poésie et de rires l'Afrique...
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