commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, avril 15, 2021

diverses choses et un peu de poésie malienne

Matin, une velléité d'exploration des housses de vêtements... le ciel bleu y incitait, le froid me dissuadait, en accord avec ma paresse somnolente... écoutant vieille émission (2010) France Culture où Alain Veinstein recevait, à propos des «plumes d'Eros» Bernard Noël https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/bernard-noel-les-plumes-deros-est-une-tranche-doeuvres-et-une-tranche-de-vie-qui-coupe-a-travers, n'ai sorti que choses trop légères et trop habillées... et en suis resté là et à un petit entassements de choses à repasser, ranger, ne pas porter.



Fin de journée, dans le bleu, la lumière, les ombres, un air que ne balayait plus de souffle brutal et frais, en ayant délicieusement un peu trop chaud, départ vers Rosmerta,


un moment de discussion/plaisanteries dans la seconde cour, le retour des garçons en stages, las du Ramadan... une intéressante réunion de bénévoles, un adieu aux minuscules habitants qui jouaient, à Mamadou le petit, la mascotte, qui court maintenant avec des rires hurleurs et secouait le portail pour m'appeler,


avant un retour dans le calme, ponctué du vrombissement des motos de livraison, des rues désertes où, un peu avant huit heures, la lumière commençait à descendre avec des petits flashs dorés,

Et pendant le jour, un peu d'Afrique avec bribes de télévision locale, et une errance dans l'anthologie de Hamidou Dia «Poètes d'Afrique et des Antilles» – arrêts sur deux maliens :


Gaoussou Diawara (Ouélessebougou, Mali, 1940 - 2018)

«… De ta voix plus sonore

Que le chant des tabalas

Tu me dis : «Poète, je suis ta mère,

L'avenir trempé dans les cascades du soleil,

La patrie merveilleuse des géants futurs...

Je suis l'Afrique.

L'aube a dissipé mes ténèbres

Et le soleil apporte

Mon jour plein de rêves

D'amour et d'idéal

Lutte, poète

Jusqu'au jour où sera brisée

La chaine du dernier forçat africain

Jusqu'au jour où voleront en poussière

Toutes les Bastilles du vingtième siècle,

Jusqu'au jour où le rire aux lèvres

Les mères sans angoisse

Berceront leurs enfants

Sous la mélodie bleue des étoiles».


Et son cadet Yambo Ouologuem (Bandiagra pays Dogon, Mali, 1948 – Sévaré 2017) https://fr.wikipedia.org/wiki/Yambo_Ouologuem

«Mon sang

est un jardin brûlé

Galère sonnante

Où je cherche un homme

Vengeance échevelée de guêpes fouinant mes poings

Et le temps pauvre en archipel de solitude..»


8 commentaires:

Arlette A a dit…

Des mots ..comme une mélopée

Brigetoun a dit…

merciiiiii pour ton passage Arlette.

Dominique Hasselmann a dit…

joli dessin spontané et malin... :-)

jeandler a dit…

Mélopée : un joli mot quand il ne dit pas les pleurs.

Brigetoun a dit…

Dominique, n'est-ce-pas ? et merci pour votre passage

Brigetoun a dit…

Pierre, joli mot qui dit aussi musique

mémoire du silence a dit…

bleu intense
beauté des platanes
ombres portées
sur le pavé
vert tendre sur bleu
le Mali dessiné
les rires de Mamadou
comme éclats de soleil
l'Afrique est dans la rue
sa poésie nous colore le coeur

merci
merci

Brigetoun a dit…

Maria, bien besoin de poésie et de rires l'Afrique...