Un beau samedi

volets bleus ouverts

un nuage endormi

dans le ciel tendre

salut en pensée aux membres de la corvée d'épluchage de légumes pour notre couscous, rendormissement très vaguement coupable, un peu de ménage, refermer presque les volets sur la chaleur qui s'éveille, un petit rien de repassage, une robe sage et légère

midi chaleureux

rues joyeusement calmes

sourires libres

tomber, vers midi trente, rue Carnot sur le nouveau et sympathique marché du samedi que n'avais pas encore découvert, le quitter pour embouquer la rue, saluer quatre garçons discutant devant la porte, arriver un peu trop tôt pour le service, nettement trop tard pour la mise en place... un long moment en cuisine, comme lors d'une fête familiale pendant que deux jeunes femmes s'activent

et puis, première de la série, servir la semoule, avant la marmite de viande et celle des légumes, pour une petite centaine de personnes, assiettes plus ou moins pleines, ceux qui y reviennent, trois services plus les plats pour les jeunes... cela sentait si bon que me suis risquée à une petite assiette de semoule, deux légumes et un quart de cuillère de sauce pas trop piquante.. des retrouvailles d'anciens, des visages souriants, la fatigue, l'amitié, la course et les calins (pour moi juste des sourires penchés) de Mamadou le petit

aider un peu à la vaisselle, regarder, assise, ceux qui replient tables et sièges, un coup de téléphone à 16 heures 15 de mon élève se décommandant, un sentiment de soulagement coupable... m'en vais

petite foule qui me rend jambes floues... prise dans une danse de grosses fleurs dont je ne sais à quoi elles correspondaient, qui se mettent en marche et dont je perturbe distraitement le circuit (brièvement)

et un peu plus d'une heure de sommeil heureux dans l'antre (je trouve tout de même que le ressuscité à une nette tendance à déformer les couleurs)