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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, mai 26, 2024

Flot d’images sans intérêt, un livre et un poème

 



Le ciel continue

des variations sans cesse.

Ce matin en bleu

sur le chemin des Halles

où j’allais quérir poisson.



que j’ai accompagné de poires et de deux petits samoussas de légumes (je poursuis ma conquête de rondeurs) 




mangés à petites bouchées en le sortant du sac de papier me protégeant si j’avais eu l’idée de saisir, d’acheter peut-être, un des objets présentés sur le marché des créateurs, vrais ou faux, qui se tenait sur la place, me suis par contre amusée à la petite gymnastique nécessaire pour prendre photos de quelques uns des trucs charmants, ou ridicules, ou pire, ou mieux… en bien roi grand nombre, tant pis, je ne fais pas le tri.



Et puisque j’étais arrivée rue Carnot, me suis arrêtée, ai tiré de ma poche le petit papier pour ne pas risquer de me tromper, et leur ai demandé s’ils avaient reçu « dialogues intérieurs à la périphérie » de Peter Handke traduit par Lairent Margantin… ils l’avaient.




l me reste à (ou plutôt vais avoir le plaisir de) aller du premier petit bloc de texte

Et tu es pour mon esprit ce qu’il est pour lui-même – / Toujours comme si mon âme se parlait / ... / Et qu’en elle des harmonies innées résonnaient, hors d’elle-même »    (Prométhée à Pallas Athéna « Minerve », dans les mots du jeune Goethe (1773 ?), et moi, le 6 janvier 2016, lisant, en vieux Prométhée, Προμηθεύς, « penseur-songeur », assis sur un trône de coussins usés) 

au dernier 

Au loin, l’homme qui vit, là-bas, au bord de la route, un jour de semaine, en habit de jour de la semaine, hivernal, chaussures de travail grises, pantalon de travail bleu, anorak, bonnet en laine : vas-y, petit marcheur, vas-y. — Et par la suite, les « trognons de pomme » au bout de la route et sur la route : « Le trognon dans l caniveau, là, est-ce bien toi ? — Oui ! Et le trognon au milieu de la route, c’est toi !  — Et celui-là, là-bas, de l’autre côté de la route, qui est-ce ? — Oui, qui ?



Pour le poème rituel de fin de billet, l’ai trouvé dans les poèmes français de Rilke publiés sur le site de la Bibliothèque Suisse Romande

e

Comment encore reconnaître

ce que fut la douce vie ?

En contemplant peut-être

dans ma paume l’imagerie

 

de ces lignes et de ces rides

que l’on entretient

en fermant sur le vide

cette main de rien.


8 commentaires:

Arlette A a dit…

Des petits riens..comme cette "main de rien"
chaque image a une histoire détrompes toi ..dit elle

Brigetoun a dit…

grand merci à elle et bon dimanche

Dominique Hasselmann a dit…

Joli patchwork de couleurs (poésie marchée). :-)

Brigetoun a dit…

merci Dominique et sourire

Anonyme a dit…

que de belles couleurs - et celles de l'artichaut en particulier (j'en ai acheté trois hier) (et les samoussas légumes qui concourent à la rondeur : du plus bel effet - on vous les envie...)(bon dimanche) P

Brigetoun a dit…

merci Piero etbon dimanche à vous

jeandler a dit…

Des mots et des couleurs riment sans raison que de nous être agréables aux yeux et à l'oreille.

Brigetoun a dit…

ai découvert ce soir la poésie du correcteur de Pages pour le paragraphe chez le libraire, ai hésité à le corriger mais tant pis l'ai annulé