Le ciel continue
des variations sans cesse.
Ce matin en bleu
sur le chemin des Halles
où j’allais quérir poisson.
que j’ai accompagné de poires et de deux petits samoussas de légumes (je poursuis ma conquête de rondeurs)
mangés à petites bouchées en le sortant du sac de papier me protégeant si j’avais eu l’idée de saisir, d’acheter peut-être, un des objets présentés sur le marché des créateurs, vrais ou faux, qui se tenait sur la place, me suis par contre amusée à la petite gymnastique nécessaire pour prendre photos de quelques uns des trucs charmants, ou ridicules, ou pire, ou mieux… en bien roi grand nombre, tant pis, je ne fais pas le tri.
Et puisque j’étais arrivée rue Carnot, me suis arrêtée, ai tiré de ma poche le petit papier pour ne pas risquer de me tromper, et leur ai demandé s’ils avaient reçu « dialogues intérieurs à la périphérie » de Peter Handke traduit par Lairent Margantin… ils l’avaient.
l me reste à (ou plutôt vais avoir le plaisir de) aller du premier petit bloc de texte
Et tu es pour mon esprit ce qu’il est pour lui-même – / Toujours comme si mon âme se parlait / ... / Et qu’en elle des harmonies innées résonnaient, hors d’elle-même » (Prométhée à Pallas Athéna « Minerve », dans les mots du jeune Goethe (1773 ?), et moi, le 6 janvier 2016, lisant, en vieux Prométhée, Προμηθεύς, « penseur-songeur », assis sur un trône de coussins usés)
au dernier
Au loin, l’homme qui vit, là-bas, au bord de la route, un jour de semaine, en habit de jour de la semaine, hivernal, chaussures de travail grises, pantalon de travail bleu, anorak, bonnet en laine : vas-y, petit marcheur, vas-y. — Et par la suite, les « trognons de pomme » au bout de la route et sur la route : « Le trognon dans l caniveau, là, est-ce bien toi ? — Oui ! Et le trognon au milieu de la route, c’est toi ! — Et celui-là, là-bas, de l’autre côté de la route, qui est-ce ? — Oui, qui ?
Pour le poème rituel de fin de billet, l’ai trouvé dans les poèmes français de Rilke publiés sur le site de la Bibliothèque Suisse Romande
e
Comment encore reconnaître
ce que fut la douce vie ?
En contemplant peut-être
dans ma paume l’imagerie
de ces lignes et de ces rides
que l’on entretient
en fermant sur le vide
cette main de rien.
8 commentaires:
Des petits riens..comme cette "main de rien"
chaque image a une histoire détrompes toi ..dit elle
grand merci à elle et bon dimanche
Joli patchwork de couleurs (poésie marchée). :-)
merci Dominique et sourire
que de belles couleurs - et celles de l'artichaut en particulier (j'en ai acheté trois hier) (et les samoussas légumes qui concourent à la rondeur : du plus bel effet - on vous les envie...)(bon dimanche) P
merci Piero etbon dimanche à vous
Des mots et des couleurs riment sans raison que de nous être agréables aux yeux et à l'oreille.
ai découvert ce soir la poésie du correcteur de Pages pour le paragraphe chez le libraire, ai hésité à le corriger mais tant pis l'ai annulé
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