Jour bleu puis non, et un poème de tromperie

 

Juste avant le soir

dans le reste du jour bleu

cheminer tout doux

Mais j’ai trouvé vent follet

et de blanches collines

J’ai attendu faux petit fils, n’est pas venu (et ne répondait pas au téléphone) —  comme c’est un homme de parole avais peur de m’être sénilement trompée de jour ou d’heure  — suis partie au bout d’une demi-heure en traînant. Les collines blanches sont devenues masses grises menaçantes et j’ai commencé à être inquiète pour lui.

Je tournais en rond dans l’antre un peu après huit heures, il m’a appelée … s’était allongé un moment et la fatigue (même un roc subit l’effort de la pose de carrelages, des discussions amicales, des trajets) et j’étais rassurée… rendez-vous pris lundi soir après son chantier et ma leçon Rosmerta… pour l’éventuelle action revendicative ma participation attendra mardi (si on juge que j’en ai la force) et j’allonge mes jambes et choisi une musique qui englobe, entoure etc…

Je pensais arrêter ma pêche au hasard ou presque d’un court poème (ou fragment de …)  chaque jour avec la fin du mois de mai, je continue un peu, avec les « paysages de tromperie » de Vlada Urosevic (traduit du macédonien par Jeanne Angelovski et Jacques Gaucheron

Oiseaux avec des feuilles en guise d’ailes.

Montagnes avec fourrure eb guise de neige.

Volcans avec du sang en guise de lave.

Orages avec convulsions en guise d’éclairs.

Fruits avec des yeux en guise de pépins.

Îles avec des nuages en guise de forêts.

Nuits avec de la lymphe en guise de lune.

Lacs avec  des miroirs en guise de profondeur.

Edifices avec des bras en guise de colonnes.

Gens qui ont le rêve en guise de maison.