Ces jours-ci, je me sens un peu comme la créature de droite ; je cherche, je trouve une position confortable et, aux meilleurs moments, quand je me sens bien, je me redresse et je contemple, ma foi, ce que je peux - un mur, mon écran, ma cour et les plantes que je devrais peut-être rentrer (où ?), un catalogue d'exposition, mes pieds, le vide.

Et je m'imagine à côté, juste à côté de cette photo. Le fil plonge dans l'eau et le reflet, je l'y abandonne. Le soleil est encore doux sur l'herbe, je m'y étale, le nez chatouillé par un possible éternuement. J'aimerais qu'un peu de vent fasse chanter l'arbre, mais le calme a son charme. Rêvons mes chers. La délicieuse inutilité d'une cane à pêche oubliée.

Alourdissons. J'en omets le petit coup de fouet que m'a donné un article d'Alexander Cocburn, lu dans le Monde diplomatique de ce mois en déjeunant. Le complot du 11 septembre n'aura pas lieu. Je viens de voir qu'il est en ligne http://www.monde-diplomatique.fr/2006/12/COCKBURN/14270
note introductive de la rédaction L'idée que les attentats du 11 septembre auraient été manigancés par la Maison Blanche a fait son chemin... une telle croyance témoigne, paradoxalement, d'une forme d'hébétement devant la puissance américaine, alors même que celle-ci échoue dans des entreprises bien moins herculéennes que l'éventuelle réalisation (puis la dissimulation) d'un tel complot. et l'article m'a semblé assez crédible, même si cela ne correspond pas à l'opinion la plus à la mode, et me plait bien la fin de l'article ... les obsessions relatives au "complot" du 11 septembre lesquelles détournent l'attention des mille et une réelles manigances du système de domination actuel ?
Je suis désolée - que la journée nous soit douce.