Il y a eu Jason, Marco Polo, cet imbécile de Bougainville, Vasco et les voyageurs aux pieds nus.
Il y a ceux qui vivent à un bout d’un TGV et travaillent à l’autre
Il y a tous ceux qui « font » le monde et m’émerveillent en le racontant s’ils ont du talent, et ils en ont souvent, ou je les évite.

Et il y a une vieille idiote qui a le bonheur d’être presque forcée d’aller voir un petit paradis (vieilles photos mal reproduites, -je me suis appliquée toute la journée à me mettre en échec -ce qui est aussi bien parce que j’ai un peu peur d’enfreindre un tabou, ces pierres ne sont pas miennes) et qui de jour en jour a laissé une appréhension s’installer

Malade comme un chien, et se calmant par un stupide retour aux cigarettes délaissées, et de plus en plus, alors que montait le plaisir anticipé de rencontres, puisque dans la petite foule, juste un peu plus âgée qu’elle ne l’était lors des trois précédentes noces dans ce cadre (et il me fallait trouver le moyen d’éviter toute identification éventuelle) il y a beaucoup de gens que j’aime, et beaux, et drôles

Entassé, mal, des chose délicates et froissables dans une valise et un grand sac, pour trois jours, constaté que je m’éloignais chaque jour d’avantage d’une aventurière, ou d’une femme sage et simple, bricolé un chapeau qui cache ma bouille, et puis entrepris de le modifier un peu pour éviter de me casser la figure.
Je suis ravie.