Mercredi matin, abandonné, un moment, la fouille des housses et valises pour trouver de quoi m'envelopper plus chaudement - surprises devant rangement anarchique, jeter, renfermer, entasser pour repassage, essayer de trouver place pour entreposer chemises larges et chemisiers légers, les robes les plus estivales, avec une anarchie non moins grande - abandonné donc ce semblant d'occupation raisonnable – se masser les reins – mettre blouson de velours sur robe de coton et sortir dans le quartier pour acheter tomates, bonbons, crevettes.

Splendeur de la lumière et fraîcheur automnale, sommes entrés au royaume des vingt degrés ou un peu moins, et j'entre en refus.

Sur le trottoir, soudain, au coin, le soleil se répand par dessus l'espace du parvis et de la petite place et me baigne. Carcasse ronronne, yeux se réjouissent. Plantes des murs encore vivaces.

Suis repartie le long de la petite Fustrerie. La boutique d'Hervé Baume se vide comme j'en avais peur. Dans l'entassement merveilleux une petite place, un espace vide, et dedans, piaffant, parlant d'évasion onirique, un cheval aussi réel que la galopade que nous pourrions faire ensemble vers des terres brûlées.