m'en suis allée, vêtue
d'automne, dans le bleu et la douceur du matin éveillé
suis montée vers le petit
palais, suis passée par le guichet pour prendre un billet gratuit
(l'actuelle majorité a rendu ses musées gratuits, y compris les
expositions provisoires, dans l'espoir d'attirer les avignonnais qui
n'en avaient pas l'habitude) et, dans mon élan
grimper l'escalier menant à l'entresol, aux tombaux, chapiteaux et oeuvres provisoirement installées, mais qui y sont si bien qu'elles ne repartent pas de Julien Allègre https://brigetoun.blogspot.com/2018/10/visages-tendus-et-autres-choses.html
grimper l'escalier menant à l'entresol, aux tombaux, chapiteaux et oeuvres provisoirement installées, mais qui y sont si bien qu'elles ne repartent pas de Julien Allègre https://brigetoun.blogspot.com/2018/10/visages-tendus-et-autres-choses.html
pour apprendre après la
salle du tombeau du cardinal Jean de Lagrange, en interrogeant enfin
un gardien devant le calvaire de l'atelier des Lorenzetti, que
l'exposition que venais voir se tenait dans des salles au
rez-de-chaussée
Au lieu de revenir sur mes
pas, ai traversé les salles, m'arrêtant de temps en temps devant un
vieil ami...
ai descendu l'escalier de
la petite tour, ai traversé le cloître-patio en saluant la bête de
Julien Allègre, vers une petite porte donnant sur des pièces en
façade habituellement vides, du moins, à ma connaissance, où se
tient l'exposition dossier que venait voir...
avec, en prélude, des
éléments du tombeau du consul Antoine de Comis (mort en 1494) par
Bernard Ferrier qui provient de Saint Didier (qui sont plus beaux
qu'il ne semble là)
avant les deux pièces
consacrées au Triptyque de Venasque
http://www.petit-palais.org/musee/fr/expositions-temporaires
sorti, grâce à une merveilleuse, longue, attentive, restauration,
de son état désespéré et des réserves...
J'ai commencé, comme me
le conseillaient la jeune gardienne et un homme installé sur une
chaise devant un écran, à côté de trois tableaux de l'école
d'Avignon dont j'ignore, faute de l'avoir noté, quel est l'auteur,
s'il est connu (mais que je mentionne à cause du Saint Ambroise que
j'ai capté parce que j'aime le schématisme sculptural de cette
école et pour une petite private joke) par regarder une vidéo fort bien faite
traçant l'état du tableau en 1992 (je crois) dernière date où il
a été exposé, la liste des désordres : bois, peinture soulevée,
peinture enfoncée, manques, (je crois, mon attention était grande
mais faute d'avoir recopié les nombreux renseignements, précisions,
je commence déjà à en avoir oublié une bonne partie... espérant
que l'essentiel restera au moins à l'état de traces), les
investigations par le CICRP, les choix de restauration, des détails
etc... http://cicrp.info/la-restauration-du-triptyque-de-venasque/
et pour avoir des images du tableau avant restauration et de l'étude
effectuée http://www.fiatlux.gamsau.archi.fr/?p=64
ai souri à l'essence
(peuplier il me semble) parfaitement accordée aux ors éteints des planches insérées pour avouer les zones
définitivement perdues des patriarches du superficiel (qui
généralement manque) mais les deux principaux, au centre, veillent
toujours sur l'oeuvre,
souri à la grâce des
petits anges (la restauration a permis de conclure qu'ils étaient
bien de la même main et du même élan que les panneaux
principaux)
admiré la sévérité
sereine de Pierre, trônant au centre... (l'estrade se poursuit sur
les deux panneaux latéraux pour rassembler les saints en un seul
groupe)
entre Maurice et Marthe dont on a pu re-découvrir qu'elle tenait un livre (la zone avait été reconstituée avec une teinte unie qui avouait l'indécision du dernier restaurateur), attribut rare, contrairement à la tarasque qu'elle a domptée (mais on a retrouvé aussi la jambe de sa dernière victime)
entre Maurice et Marthe dont on a pu re-découvrir qu'elle tenait un livre (la zone avait été reconstituée avec une teinte unie qui avouait l'indécision du dernier restaurateur), attribut rare, contrairement à la tarasque qu'elle a domptée (mais on a retrouvé aussi la jambe de sa dernière victime)
A côté du tableau, pour accompagner la sainte, sa
version sculptée, venant des Célestins, oeuvre de Jean de la Huerta
(Aragon, né en 1414)
et puis, pour évoquer les
retables provençaux, dans cette pièce et dans la suivante, à côté
de grands panneaux, pleins de sagesse et de science,
Nicolas Dipre (connu en
Provence de 1495 à 1531 avec la toison de Gédéon, et au verso le
songe de Jacob, dormeur blanc sous l'échelle des anges blancs)
Josse Lieferinxe qui avec
ce nom devait nous venir, lui aussi, du nord mais fut peintre
provençal à la fin du 15ème siècle le retable de la vierge (recto
annonciation et circoncision – verso St Michel et le dragon à côté
de Sainte Catherine)
et, attribué Enguerrand
Quarton venu de Laon pour être le plus célèbre des peintes de
l'école d'Avignon, dans certitude, le retable Requin du milieu du
15ème siècle (d'après la vêture des donateurs)
et retour vers
l'aspirateur, la cuisine, les nouvelles du temps.
8 commentaires:
Merci pour cette visite sous le bleu ciel avignonnais !
Vous êtes top
Marie-Christine, il commençait à nous manquer sérieusement, et en plus c'était sans mistral
casabotha, euh faut pas trop en demander
à toutes les deux, pourvu que ça dure comme disait Madame Mère
Allègrement... tout simplement ! :-)
faisait du bien d'autant que (ça c'est aussi malheureusement) nous étions deux visiteurs pour tout le musée....
Tant de grâce pour faire douter de la laideur du monde.
Pierre ne pas oublier sa beauté (et aussi que les gens d'argent ou riches d'argent ne la créent pas, la financent juste parfois)
Wow, this piece of writing is fastidious, my younger sister is analyzing these things,
so I am going to inform her.
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