Au bout de seize ans, trois mois et cinq jours...

Le mardi 27 décembre 2005, un blog nommé « Paumée » débutait ainsi
bonjour,
je ne sais pas pourquoi j'ouvre ce blog
je suis une presque vieille femme dans une vraie vieille ville (Avignon) que je découvre depuis un peu moins d'un an
......................
A vrai dire j'ai plus de plaisir à découvrir vos vie, ou ce que vous en livrez, que de choses à dire
Cela viendra peut-être.

Incise : ne pas faire attention aux trois photos ci-dessus, j'avais décidé pour ce 1er avril un beau ciel et quelques courses (légumes, morue, poisson) aux Halles avec images dignes de figurer ici, mais la pluie a accueilli mon réveil et comme la météo prévoyait une matinée sous ondées, comme, également, les courses pouvaient attendre demain, ce fut antre, repassage, lecture, même si la pluie à l'extérieur n'a pas duré...

Reprenant mon fil... Paumée a dépassé la jeunesse, la belle maturité, ou la maturité simple, s'est fané, se racornit. Brigetoun ou Brigitte, elle, est en âge de prendre un virage et décide d'y mettre fin, pleine de reconnaissance envers tous ceux qui l'ont, avec une incroyable gentillesse inespérée, accompagnée, soutenue pendant toutes ces années. Soyez en joyeusement, humblement, amicalement remerciés.

Mais si n'avais pas de bleu à poser ici, je finis tout de même sur un moment que j'ai aimé.

M'en suis allée en entrée de nuit à l'Opéra, assister à « The Tree » la dernière grande création de Carolyn Carlson, évocation de la nature et l'humanité au bord du naufrage, pour clore le cycle de trois spectacles inspirés par Bachelard après « Eau » « Pneuma » et « Now » (que n'ai pas vus)

« Partant cette fois des « Fragments d’une poétique du feu », Carolyn Carlson a choisi la force poétique et symbolique des flammes et plus largement la complexité des éléments comme inspirations de cette nouvelle création. Pour l’occasion, elle retrouve le créateur lumières Rémi Nicolas, qui créé ici des paysages imaginaires invitant au voyage et à la contemplation. L’artiste peintre Gao Xingjian en sublime aussi la scénographie avec ses toiles abstraites à l’encre de chine projetées en fond de scène dans plusieurs séquences. » dit le programme

« Nous ne sommes pas extérieurs à l’Univers ; nous sommes des graines évoluant en cycles et en rythme, comme les changements de saisons qui régissent chaque création. » Carolyn Carlson.

Si vous en avez le temps : la captation de ce spectacle à Chaillot https://youtu.be/ODpmCsZ3m0M – Je me contente de poser ici cette photo de Laurent Paillier et d'ajouter que c'était beau, intelligent, onirique un peu, poétique très, saccadé, brutal presque, de pauses, d'une géométrie souple comme ces corps, plein d'élans réfrènes, de brusques courses, de tendresses, d'éveils ou de désirs d'espoir et que Carolyn Carlson a une silhouette pleine de jeunesse.

Et puis j'ai retrouvé le froid, marchant vite de mes trois jambes.