Comme les travailleurs
m'en suis allée tôt matin
dans lumière frisante
corps serré et frissonnant dans l'air
dans l'ai piquant de l'aube
pour être à 9 heures au Centre Magnanen, sur l'arrière du Lycée Saint Joseph, pour assister un peu en coucou irresponsable mais passionné à une matinée de réunion du Collectif Etrange Vaucluse réunissant diverses associations laïques et branches du Secours Catholique et Caritas, échangeant sur les effets des modifications et durcissements en cours, une coordination des actions à tenter, réunion amicale et tendue, puis après un pique-nique et ma fraternisation avec un beau labrador quémandeur, légèrement plus de deux heures et demi avec l'assistance d'un membre d'Espace https://espace.asso.fr/ pour quelques cas particuliers et spécialement épineux et un point sur l'état de la loi immigration de Darmanin actuellement examinée en Commission à partir de l'aggravation aussi ridicule que catastrophique du Sénat (j'écoute les séances en différé partagée entre une honte lourde de ce qui se dit et une certaine fierté de faire partie des 20% | ou 26% selon d'autres | des Français (la majuscule est de trop) qui n'exigent pas l'arrêt de l'immigration et le départ de tous ceux qui sont irréguliers ou que l'on peut rendre irréguliers), des cruelles stupidités évitées, de celles qui ne le sont pas, des points non encore abordés et de l'incertitude sur ce qui sortira du passage en séance... M'en suis allée avant la fin, laissant un petit groupe préparer une lettre ouverte.
Fin d'après-midi
lumière fléchissante
posant éclats d'or
et, comme décidé, pour mon petit calendrier de l'Avent qui n'en serait pas un, j'ajoute un poème gentillet (mon goût pour les baroques, désolée)
"... Déjà, venant hérissonné
L'hiver, de froid environné
S'en va la plaisante verdure
De l'été, qui si peu nous dure
…
Et déjà Zéphyr mollet,
Le mignard et doux ventelet,
Craignant la fureur de Borée,
S'en est allé : Venus dorée
Et de nos chants la volupté
Ont avecque lui tout quitté ;
Et le suivent en autres places
Phoebus, les Muses et les Grâces,
Et les oisillons sautelants
Avecque lui s'en vont volants.
Nous aussi donc trousseau bagage,
Quittons la douceur du bocage,
Attendant que les printemps doux
Ici les ramène tous..."
Vauquelin de La Fresnaye
8 commentaires:
Le printemps est d’autant plus doux qu’il se fait désirer, c’est le charme des saisons faisant alterner nos humeurs. Honte au Sénateurs (là aussi la majuscule ?) et aux médias qui ânonnent les mêmes injonctions, brossant l’opinion publique dans le mauvais sens du poil.
et ce que ça va rerésenter comme gens galérant et exploités sans espoir et entendre l'image qu'on en donne (d'autant qu'in ne leur laisse que de mauvais choix menant à une délinquance de survie pluso moins grave... tous ceux qi s'en gardent sont des héros)
Eh oui, Darmanin au moulin et Attal au collège (redoublement des mesures "pédagogiques" réactionnaires et élitistes) : c'est bien parti ! :-)
Mais quand on entend le RN et même les "républicains" Darmanin passerait pour un gauchiste généreux (il s'en sert)
honte oui à ce monde des tout puissants
et qu se posent en paragon des Français alors que pour moi ils n'en sont pas dignes (ils disent vraiment des horreurs en commission...)
Merci pour ce poème, Brigitte. Cette tournure tout en délicatesse et ces mots un peu surannés en évoquent un autre qui semble être en voie de disparition : la courtoisie. Ne parlons pas de l'hospitalité: le sadisme institutionnel des petits hommes gris du management s'étend aux pauvres, aux étrangers, aux enfants sous protection, aux malades hospitalisés,aux personnes âgées en établissement. Une forme de barbarie en col blanc…
Claudine C.
oui le17ème si!cle est loin de nous, avons autres précisosités
Les petits hommes st les petites femmes et pas forcément en gris (il y a des blondes en vestons de couleur vives RN qui sont passablement abominables et fort mielleuses)
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