les brocanteurs n'ont pas eu de chance : le temps n'incitait guère à la flânerie ;
et je réalise qu'il est très difficile de photographier le vent.
Pendant que mes cheveux sèchent, je note : que peut on dire sur le mistral ?
Pour ne pas lasser des lecteurs : rien. Entre avignonnais : rien. Je découvre que ça ne se fait pas, et qu'on me considère avec indulgence comme une "immigrée".
Mais je n'ai pas, malgré Toulon, une assez longue habitude, et pas assez de poids, pour l'ignorer.
Contre : son omniprésence quand il s'est installé, sa propension à passer partout et à travers les belles vieilles fenêtres, à ne pas tenir la règle des trois six neuf, à glacer en hiver l'intérieur de mes os, à rendre fou (non, ça c'est la tramontane), à produire un bruit de fond obsédant, qui peut parfois être pris pour de la musique, mais un peu trop durable .. on ne peut tourner le bouton.
Pour : le ciel - un sujet de conversation (sous la réserve ci-dessus) - s'il n'est pas trop fort, un accompagnement pour les concerts en plein air, ah les arbres du cloître des Cordeliers !) - et peut-être le charme des rues de la ville, étroites pour le soleil et pour tenir dans les remparts, mais très rarement droites pour qu'il ne puisse y garder sa force, pleines d'angles et de détours.
Pour encore : son efficacité pour sécher les cheveux : c'est fait. Reste à les démêler.