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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, juillet 07, 2020

Mon et mes 6 juillet

mon 6 juillet 2020 fut téléphone pour quelques réservations (un concert grande chapelle, cinq soirs dans la cour d'honneur), une demande de réservations pour les lectures dans le cloître, mais j'imaginais que le théâtre du Balcon qui les centralise se reposait le dimanche et ils avaient été inondés sous les demandes, une petite trotte à nouveau vers l'Office du tourisme pour un autre concert (par le choeur de l'opéra celui-là)
quelques courses, en fortes rafales, un retour, un coup de téléphone pour confirmer deux des lectures, la réservation d'un spectacle aux Halles et d'ans le tout tout petit théâtre de Chantal Raffanel (mais pas celui qu'elle joue, vu et aimé l'année dernière) et pour le reste des envies qui se heurtaient à plus de place ou aux pourtant assez réduits engagement Rosmerta... on verra si je peux compléter
Continuation aussi, navrée en suis mais amusée ou davantage, de mon exploration des années précédentes... passe votre chemin ou accrochez vous
une exposition et l'inferno de Dante et Castellucci (on peut dire ainsi je pense, puisque c'est spectacle autour de ou à propos de) Castellucci extrêmement Castellucci, et beauté et violence très infernale. Et malgré trois imbéciles ricanant derrière moi, trop sots pour avoir la courtoisie de partir (j’ai fini par m’asseoir par terre au premier rang) je suis entrée dans le tremblement requis
Une rangée de chiens enchaînés et écumant devant moi pendant que trois chiens s’acharnent sur Castellucci à terre...
En fait, en marchant dans la promesse d'affluence, dans le vent moyen et sous la main de la chaleur, vers quatre heures, Brigetoun a du misérablement et dignement s'assoir deux fois sur le trottoir, brumisateur en main, et je commence à douter de plus en plus fortement de ma capacité à assumer les plaisirs qui nous attendent.
6 juillet 2011 https://brigetoun.blogspot.com/2011/07/avignon-et-brigetoun-risquent-un-orteil.html surtout des photos (pas mal pour ce qui est du nombre, déplorables pour la qualité) J'ai croisé deux garçons qui étudiaient la possibilité d'accrocher leurs affiches à des descentes d'eau, faute d'autres emplacements, et suis rentrée, très vacillante (et zut, je ne vais tout de même pas me mettre à craindre la chaleur en plus – ben il semble que si)
6 juillet 2013 https://brigetoun.blogspot.com/2013/07/lecture-en-survol-des-vases-de-juillet.html une recension des vases communicants et puis cette photo que j'ai un peu re-vitaminée et la déception (pour moi) de Ping Pang Qiu de et par Angelica Liddell En fait ai aimé parfois, souvent, mais est-ce moi, est-ce une perte du sens du rythme chez elle, et un manque de discipline dans son expression, pour reprendre ses mots, l'ennui s'est lentement installé, a réveillé carcasse, a commencé à se transformer en exaspération bienveillante,
une entrée dans le festival par le off et le théâtre des Halles comme souvent, la chapelle, le temps suspendu de Thuram mise en scène et scénographie de Timar d'après Véronique Kanor, jouée par Dominik Bernard et Ricky Tribord nous sommes dans des cases où nous mettent les décisions, les désirs des autres, notre moi n'est pas le vrai.. voix chaude ou aigue, un jeu qui déraille volontairement, en équilibre sur la folie...
dans l'après-midi l'épreuve de l'attente dans le cagna de la rampe d'Aubanel avant The Humans d'Alexandre Singh, commande de Witte de With, centre d'art contemporain à Rotterdam, jouée à Rotterdam et New York Ai eu des moments de plaisir, devant l'esthétisme extrême, le métier de la troupe, la façon dont toutes les références aux musiques antérieures deviennent comédie musicale un peu Broadway, l'union de philosophie et de scatologie, les costumes (les culottes bouffantes en lin grège de Tophole, comme celles d'un Henri II baroudeur en vacances, avec de grandes poches pratiques sur le bouffant... etc...) et j'ai fortement baillé par moment... jouait aussi le statisme de la salle, moi y compris, qui recevait avec un calme appliqué et un rien morne...
et puis, comme ce fut longue journée, entrée dans la nuit dans la cour de Saint Joseph pour le coup fatal d'Alain Platel parce qu'Alain Platel, parce que le mélange de musiques, parce que les musiciens congolais, le long travail en commun, la qualité grande et l'évidence, parce qu'Alain Platel dit «J’ai aujourd’hui la conviction que l’on peut se rebeller, faire preuve de subversion, non pas en racontant l’objet de sa rébellion mais en rendant compte d’une joie de vivre qui résiste à la misère et qui semble nous faire défaut ici, en Europe.»
6 juillet 2015 https://brigetoun.blogspot.com/2015/07/avignon-jour-2-seconomiser-les-sujets.html le jardin de la Vierge de Saint Joseph pour les deux premiers «sujets à vif» ces courtes formes que j'essaie de ne pas manquer, qui cette fois ne m'ont pas marquée même si le premier au moins Rave de et par Francisco Contreras Molina, alias Niño de Elche – chanteur, guitariste et compositeur - et Matej Kejžar – danseur et chorégraphe était beau semble-t-il le corps chantant expulse son souffle, le corps dansant tente de l'imiter, ne le peut avec telle ampleur, danse sa frustration et ses tentatives etc..
et à la tombée de la nuit mon cher cloître des Célestins pour Andreas de Jonathan Châtel d'après sa traduction de la première partie du Chemin de Damas de Strindberg (gens qui tentaient de revendre billets, mauvais signe, mais voir mon billet en glissant vers la fin si vous voulez pour en savoir davantage.. ma conclusion Pas enthousiaste, contente
juste les halles et l'accrochage en multiples ou presque versions
Et sur le chemin du retour, avancer entre les affairés (un rien handicapée pour les photographier, tant mieux, mais j'en avais envie) avec des arrêts pour reposer mes bras et plaisanter un peu jaune sur l'avenir des affiches, étant donné la résolution affichée par la mairie d'arriver peu à peu à les remplacer par des moyens plus modernes (?)
6 juillet 2017 https://brigetoun.blogspot.com/2017/07/images-et-quelques-mots-paresseux-pour.html l'année où j'ai fait commerce d'une erreur de billet – photos d'accrocheurs et d'affiches en place ou malmenées par un léger vent et au cloître j'étais en avance et l'acheteuse en retard, ai renouvelé mon amitié avec les platanes qui cette année se vouent au blanc, le tau venait d'être installé, ai jeté mon affiche (vraiment honte de faire commerce de ma sottise et les tractations obligent à se déplacer),... la jeune femme est arrivée, avons papoté un moment, suis repartie avec un billet en moins et des billets de banque en plus...
une petite pièce aux heures chaudes (15 à 17 heures) un spectacle dans le petit gymnase de Saint)Joseph (mais attente dans le charme du jardin) Dévotion de Clément Bondu par les comédiens de l'Ecole supérieure d'art dramatique (du bon, du lassant, du dommage, du mais si. – longuement détaillé dans billet – .. suis restée jusqu'au bout contrairement à d'autres malgré une seconde partie plus déprimante un peu navrée parce que ça aurait pu être un bien meilleur spectacle s'il n'y avait pas eu cette rupture de ton et de niveau...
mais le soir le bonheur, un peu inattendu – cela semblait si « bateau » – sous le chapiteau dressé dans le jardin du théâtre des Halles, de 2001 court spectacle de Vinaver à partir de la chute des tours une tension qui ne peut être celle qui a été ressentie mais qui ravive la sidération qui a été ressentie et par les phrases ou mots enregistrés, repassés, par le rythme des prises de parole, par les timbres de voix, y compris des enregistrements d'époque, par le mélange des langues, par des bribes de musique, de son, un très bel oratorio...
Comme, si j'en ai la force, aimerai continuer ce petit exercice, que cela va devenir de plus en plus abondant et lassant (même si c'est très très comprimé par rapport aux billets originaux, je me demandais si je ne ferais pas des billets séparés que même les amis les plus indulgents pourraient négliger, et puis finalement non... vous n'aurez pas sauter (et il fait dire que l'ordinaire des jours sera sans doute encore moins intéressant)

6 commentaires:

Nadamasse a dit…

Bravo et merci pour ce 6 juillet pluriel.

Dominique Hasselmann a dit…

Un véritable festival.

On se demande si la "grosse tête" de Bachelot va réussir à remettre tout ça debout (oui, elle va confondre Orange avec Avignon)...

Bachelot et Darmanin : le couple infernal du 6 juillet (2020) !

(Et Dupond-Moretti au prochain festival de la BD à Angoulême ?) ;-)

Brigetoun a dit…

Nadamase, merci pour l'indulgence parce que : c'est pas fini

Brigetoun a dit…

Dominique, couple infernal ? je dirais : partie de la bande infernale
et de touts façons Castex à lui seul : du sang et des larmes

Claudine a dit…

moi ça me va de me promener au Festival d'Avignon par strates, on arrivera bien à Troie un jour !

Brigetoun a dit…

merci Claudine mais ne devriez pas m'encourager (même si, hors fatigue trop grande, et au risque d'être rasoir je pense que continuerais)