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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, juillet 10, 2020

mon 9 et mes 8 juillet

Journée préparation exercices et départ Rosmerta un peu après 14 heures, arrêt pour acheter quelques gâteaux salés, vrai travail pendant près de trois heures avec un puis deux autres (et me voilà obligée d'acheter un nouveau cahier d'exercice pour satisfaire la jalousie de Amadou qui préfère le nouveau à celui qu'il s'est accaparé), une petite flânerie
et un peu plus de trois heures de discussion (où ne devais intervenir, ou suis intervenue un petit chouya) sur la mise à jour de nos statut
et retour devant un ciel qui virait lentement au rose et le long de tables animées
et, avant de céder à l'envie de déposer les armes reprendre (sera-ce moins ennuyeux que ce qui précède ? mes notes datées du 9 relatant mes 8 juillet dans le festival (enfin quelques unes de ses édititions)
dans la cour d'honneur, et très aimé (devrai en re-voir une projection dans la cour) Absolu de Josef Nadj ... Alliance parfaite entre les danses et danseurs de civilisations différentes, mais, une différence-complémentarité : dans les mêmes séquences, la violence alerte des européens atteint chez les "butôs", une bouffonnerie tragique. Et pour les femmes, dans les mouvements saccadés, désarticulés, les européennes ne pourraient obtenir le mécanisme de poupées, presque enfantin, des japonaises qu'au risque de perdre toute grâce .Plutôt accord que métissage.
8 juillet 2007 https://brigetoun.blogspot.com/2007/07/puisque-le-week-end-que-javais-rserv.html dans la cour du Lycée Saint Joseph Norden d'après Nod de Céline par Castorf et la Volksbühne, vu pour eux, en m'interrogeant sur leur choix la barrière de la langue pour moi est totale et il n’était pas très facile de suivre les actions parfois dénuées de tout sens identifiable en lisant l’écriteau haut placé – pour tout ce qui avait lieu à l’avant scène nous devions au dernier rang être debout – au bout d’une heure la vision était hachée par les sorties. Au début on est dans une partouze brutale comme le dit l’un des personnages. Castorf a aimé chez Céline les ruptures, le paradoxe des centres d’intérêt pas toujours évident comme le souci du chat dans les moments tragiques, la peinture d’une époque de chaos. C’est peut être un peu trop réussi..
8 juillet 2008 https://brigetoun.blogspot.com/2008/07/fin-de-matine-mardi-calvet-pour-couter.html fin de matinée dans la cour de Cavet un bel hommage par Valérie Dréville à Antoine Vitez et en fin d'après-midi le jardin de la vierge du Lycée Saint Joseph pour deux courtes formes
« Brut de lettres » Julia Cena, danseuse a choisi de partir d’ »écrits bruts » d’internés, avec Denis Lavant, dans une mise en scène d’Alain Didier-Weill.. Ensemble plutôt réussi.
Puis « 3 cailloux ». Laurent Poitrenaux - une méditation sur le réel à partir de textes de Gombrovicz, impeccable, avec un coté gandin qui va fort bien à ce dernier, mis en scène par Didier Galas qui joue des rapports doubles-compléments, avec de très brefs affrontements, entre l’acteur et la danse (assez formidable) de Sylvain Prunenec. Serait très bon si ce n’est une difficulté à conclure et une petite dizaine de minutes de trop.
Quelques pas et le théâtre des Halles pour « 74, Georgia Avenue » de Murray Schisgal résolument remarquable (texte, sobriété mais intelligence du décor, mise en scène, jeu des acteurs
8 juillet 2010 https://brigetoun.blogspot.com/2010/07/avignon-spectacles-au-lycee-saint.html manifestation (les retraites déja), chaleur grande et à dix huit heures deux « sujets à vif »  au jardin de la vierge 
Deux courtes pièces que, cramponnée à carcasse, j'ai appréciées et un peu plus, avec un sentiment humblement coupable en voyant l'énergie qui était dépensée, là, devant moi/
Parfois le corps n'a pas de coeur chorégraphie de Thomas Lebrun sur une musique de David Moreau à partir de « Caraçao, Ah, Caraçao », dansée par Alexandre Bado, acteur, acrobate, danseur en costume bleu clair lumineux avec des plantes et oiseaux imprimés et le Christ de Rio au milieu du dos, - danse rythmée, lente, membres qui deviennent autonomes, déhanchements lents....entre prière et brutalité
et Black Monodie (aimé) par Philippe Ménard, auteur, performeur, scénographe et Anne-James Chaton, auteur du texte (petites phrases brèves, répétitions, efficace, beau) .. voir billet
et le soir à Saint Joseph encore mais dans ma chère grande cour (cet endroit a de la chance souvent pour le choix de ce qui s'y donne) un très tonique moment avec Chouf-Ouchouf (soit regarde et regarde encore) de Zimmermann et Dimitri de Perrot avec le groupe acrobatique de Tanger – une simplicité jubilatoire qui résulte d'un long travaux
le 8 juillet 2011 https://brigetoun.blogspot.com/2011/07/cahin-caha-deux-beaux-spectacles-suis.html départ aux heures caniculaires du début d'après midi n'ai rencontré quasiment aucune parade en costume (cette année c'est tee-shirts avec nom spectacle ou théâtre) – ça manque un peu de robes à panier et de pourpoints – vers la détestable clim de Benoit XII et Sun par Cyril Teste et son collectif MxM J'étais entouré de « jeunes des quartiers » et ils étaient si tendus (comme moi) que le moindre raclement de gorge ou le plus léger bruit en remuant sur un siège valait au responsable de sévères regards. délicatesse force et poésie
et en début de soirée repartir vers la cour du Lycée Saint Joseph pour I am the wind de Jon Fosse mis en scène par Chéreau (là du tout tout beau.. si avez le temps des passages traduits dans le billet et mes sensations)
le 8 juillet 2012 https://brigetoun.blogspot.com/2012/07/second-jour-festival-chez-vilar-et-une.html une conférence dans la cour de la Maison de Vilar (une photo qui me rappelle une blouse que j'aimais... bon je passe)
et partir le soir prendre une navette vers Vedène pour «Meine faire Dame. Ein Sprachlabor (My fair Lady. Un laboratoire de langues)» de Christoph Marthaler, donc pleine d'espoir Un spectacle très construit comme toujours, par toute une équipe (avec l'assistance d'une scénographe, de deux dramaturges, d'un assistant à la scénographie, de deux assistantes à la mise en scène, d'un directeur musical, d'un vidéaste), et impeccablement mal construit, jouant les imperfections (d'autant plus grandes que spectacle populaire – faute de moyens – ne suis pas ironique, j'admire ce soin et cet art) pour moi un moment drôle et intelligent
le 8 juillet 2013 https://brigetoun.blogspot.com/2013/07/3eme-jour-festival-ubu-timar-les.html une Brigetoun qui me semble encore étonnamment jeune et des rues encore relativement vides (moment Narcisse étonné) – matinée au Théâtre des Halles pour l'Ubu roi monté par Alain Timar avec douze acteurs du Théâtre Cluj (roumains) témoins privilégiés des garanties sans faille de la démocratie – qu’il a encouragé à “transgresser avec entrain les conventions théâtrales”. Spectacle très esthétique, dessiné, maîtrisé avec quelques audaces (qui a déplu à des amis, pour moi un plaisir jubilatoire mais momentané)
une fultitude de photos de rues et le projet luciole de Nicolas Truong aux Pénitents blancs (assez longuement évoqué avec en conclusion les applaudir avec gratitude) un beau souvenir
et dans la nuit, le cloître des Carmes et Place du marché de Jan Lauwers avec irruption brutale de la pluie, attente sous les galeries, très longue, et retour sur sièges plutôt humides avant recrudescence de la pluie et retour sur nos sièges mais avec un peu de mal pour moi à entrer directement dans le spectacle... et je crois n'y être jamais arrivée complètement – perplexe, une capacité formidable de la troupe à jouer, chanter, danser, improviser quelques mots pour inclure la pluie, une musique très forte qui me secouait ou des chansons genre folk-song de toute beauté, une histoire folle, des drames bien affreux mais traités avec un rien de loufoquerie, des invraisemblances assumées, de mauvais et beaux sentiments, une troupe unie, sympathique mais une impression de décousu qui venait peut-être de ma carcasse transie... et en fait un peu avant une heure, sortie en catimini, honteuse de Brigetoun qui n'en pouvait plus, pleine d'admiration pour la troupe et le public (très peu de défections, donc cela plaisait à peu près unanimement..)

9 juillet 2014 https://brigetoun.blogspot.com/2014/07/avignon-jour-4-soleil-frais-matin-pour.html une belle journée avec le matin à Saint Agricol juste à côté un concert mêlant pièces d'orgue et lecture de la nuit spirituelle de Lydie Dattas
marches dans la ville et départ en début de soirée vers la carrière de Boulbon (ce qui est déjà un plaisir en soi.. malheureusement abandonné depuis plusieurs années) pour le Mahabharat Nalacharitam monté par Satoshi Miyagi – et mon goût de l'esthétisme quand il n'est pas qu'esthétisme.. comblé
un très beau souvenir
8 juillet 2015 https://brigetoun.blogspot.com/2015/07/avignon-jour-5-intendance-temps-de.html matin pout reprendre souffle (photos de rue)
un petit spectacle dans la minuscule salle du Centre européen de poésie Temps de folie spectacle de la compagnie Il Palinsesto – plutôt aimé mais : climatisation et surtout tristesse du public étique
et le soir cour du Lycée Saint Joseph pour les idiots de Kirill Serebrennikov et ses acteurs du Gogol Center, d'après le film de Lars von Trier, en oubliant l'avis cruel d'une lectrice de Paumée qui n'a pas toujours mêmes réactions que moi, un spectacle qui malgré mes efforts ne pouvait manquer de créer une forte gêne, sans doute voulue alors pourquoi pas si ce n'est que même en partant dans un peu tout les sens il m'a semblé que cela débouchait surtout sur un ricanement (suis peut-être anormalement sensible au traitement du handicap) – tout de même dans ces deux heures 40 j'étais intéressée, agacée parfois, riant comme désiré assez souvent et bien entendu admirative du travail
8 juillet 2016 https://brigetoun.blogspot.com/2016/07/avignon-festival-jour-3-2666-la-fabrica.html une journée vouée à un spectacle qui a souvent été critiqué, dont je trouve que les 12 heures (avec entractes assez longs) de spectacle ne trahissent pas le gros gros et beau livre qu'est 2666 de Bolaño ce que j'ai surtout dit, après avoir le temps de dormir et manger un peu (les entractes de la Fabrica proposent des repas mais qui ne sont pas adaptés à mon cas) sur https://brigetoun.blogspot.com/2016/07/avignon-festival-jour-3-suite-un-peu.html intelligent, bien joué, un seul agacement ces micros que chacun porte, ce qui est général cet année, et dans le cas de l'actrice principale la façon dont sa voix, légèrement déformée, devient difficilement compréhensible.. avec par contre l'amusement, vite oublié, de la petite boite collée au dessus des fesses dans les scènes érotiques.. et la façon dont il arrive à rendre dans cette première partie la rapidité, l'ironie, la tendresse des allers et venus, colloques, amours, des quatre personnages.... etc pour la suite du spectacle et du roman
8 juillet 2017 https://brigetoun.blogspot.com/2017/07/festival-jour-3-craintes-sujets-vif-un.html matin deux sujets à vif (courts spectacles) dans le jardin de la vierge du Lycée Saint Joseph
Ezéchiel et les bruits de l'ombre conception et interprétation Koffi Kwahulé et Michel Risse ai retenu le plaisir de la musique des deux voix appelant Ezechiel le fils de Koffi, qui se cache, de la musique avec tout, avec rien, avec ces voix, de Michel Risse, savant huluberu de lin blanc vêtu et au sourire d'enfant ravi...
et Incidence 1327 conception et interprétation, Gaëlle Bourges et Gwendoline Robin, j'ose dire une bonne fois que même si j'ai voulu au départ faire un métier à l'époque (ça a bien changé) réservé aux hommes, même si une femme même en tant que donneuse d'ordre sur un petit chantier ce n'est parfois pas simple (quoiqu'il suffit d'avancer tranquillement et sans jouer les mecs mais avec fermeté) les féministes même douées m'énervent parfois.
Photos de rues et dans la nuit la cour du Lycée Saint Joseph (c'était le jour) pour Standing in time (texte et mise en scène Lemi Ponifasio, musique Ria Te Uira Paki, Te Ara Vakaafi) … Et que dire : le hiératisme, mais avec vie, de la rangée de femmes, les échanges de chants, la splendide voix de la petite jeune en chemise (dans le sens des chemises de nuit ou de jour d'antan) blanche, le splendide corps se dénudant et le sang qui apparaît, le mélange de solennité hors temps et lieux, la lenteur, la nuit recueillie de la cour, le beau texte de Lemi Ponidasio sur le programme de salle, le corps aux jambes poilues d'homme que l'on masque d'un linge sur un catafalque que l'on pousse hors scène à la fin...
8 juillet 2018 https://brigetoun.blogspot.com/2018/07/avignon-jour-3-navette-deux-premiers.html début d'après-midi à Vedène pour le grand théâtre d'Oklahama libtr adaptation de Kafka par la troupe Catalyse (handicapés mentaux) et ses animateurs Madeleine Louarn et Jean-François Auguste (respectueux). Un peu furieuse contre moi, parce que dans le confort de mon siège, malgré le plaisir et l'admiration, y compris ou surtout des moments où le jeu laisse voir ce qu'il représente comme dépassement, la tendresse que me donnais le droit d'éprouver, j'ai eu un ou deux dodelinement (jamais jusqu'au trou dans le texte)
et dans la nuit de la cour du Lycée Saint Joseph « Grito Pelao ». Un spectacle de Rocio Molina, dansé par elle et sa mère Lola Cruz, avec le chant de Silvia Pérez Cruz, (homonymie), sa voix éraillée et mélancolique, et quatre musiciens trois femmes, le désir d'enfant, l'amour et l'amitié (beau ; et descendu en flèche par un article du Monde comme nombriliste ce que pourtant je détecte assez souvent et déteste)
8 juillet 2019 https://brigetoun.blogspot.com/2019/07/theatre-ne-sais-une-houle-de-fraternite.html après midi exposition des têtes de l'amie Martine Belay-Benoit puis à deux pas le gymnase Aubanel pour « Le présent qui déborde – notre Odyssée 2 », seconde partie de « O agora que demora », le travail entrepris par Christiane Jatahy dont je dis que je ne pourrais parler avant d'ajouter qu'on en disait beaucoup de bien, qui m'a été encore meilleur que ça... d'autant que si me sentais d'instinct en fraternité non réfléchie non de droit mais charnelle avec les premiers intervenants, filmés (et retrouvés ensuite dans la salle) notamment les syriens qui reprenaient à leur compte le texte d'Homère la mer profonde et l'aurore aux doigts de rose en le tissant à leurs expériences propres etc...
Voilà que moi qui ne savais que dire j'ai été prolixe, mais tant pis vais y ajouter un peu parce que la réponse à la question est-ce du théâtre, me semble (peut-être à tort je ne l'ai pas encore vraiment lu) être en partie dans le livre de Pasolini que vient d'éditer Ypsilon Editeur, dont je m'étais dit il me le faut et que j'ai trouvé à la sortie du gymnase tout à l'heure Manifeste pour un nouveau théâtre (dans une traduction de Marius Fabre)

4 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Vous avez suffisamment de souvenirs et de photos des festivals précédents pour vous passer allègrement de l'absence de cette année...

Hélas, Olivier Py aurait dû prendre le pseudo de Philippe de Villiers et faire du lobbying il y a quelques semaines auprès de la Cour (de déshonneur) dont le Prince est un enfant ! :-)

Brigetoun a dit…

Py est tout de même arrivé a obtenir de l'Etat, de la région et de la ville je pense (même si pas riche mais le festival est nécessaire) de quoi payer tout le monde et indemniser les compagnies invitées comme si le festival avait lieu et d'Arte, RFI, France Culture, France tv une petite présence pour que le souvenir de ce rendez-vous ne s'efface pas (sortie par le haut contrairement à de Villiers)

Godart a dit…

Riche idée que cette rétrospective. Sans remonter à la création du festival d'Avignon par Jean Vilar, on aimerait connaître en quelle année vous avez fait votre premier festival.

Brigetoun a dit…

des passages (n dortoir dans les lycées en 69, 70, 71 à moins que ce ne soit en 70 etc... et une installation au printemps 2005 mais au début sans force ni internet